Le soldat allemand Willy Hoffman raconte les combats de septembre-octobre 1942
« Le 13 septembre. [...] Ce matin, le lance-roquette katyushas nous a infligé de lourdes pertes : 27 morts et 50 blessés. Désespérés, les Russes se sont battus comme des bêtes sauvages [...]. Le 16 septembre. Nos chars ont attaqué le silo à grains. Une épaisse fumée est sortie du bâtiment à l’intérieur duquel les Russes, impitoyables, mettaient eux-mêmes le feu au blé. [...] Le 22 septembre. [...] Les effectifs de notre bataillon furent réduits à une simple compagnie. Aucun de nos anciens soldats ne peut prétendre s’être battu avec autant de barbarie. Le 26 septembre. [...] Cachés dans les immeubles et les sous-sols, ils frappaient de tous côtés, même à l’arrière, tels des barbares. [...] Le 3 octobre. [...] Mais comment avons-nous fait pour perdre autant d'hommes ? Foutu Stalingrad ! Le 4 octobre. Notre régiment attaqua l'usine des Barricades. [...] Le 5 octobre. [...] Les snipers russes tiraient sur quiconque était suffisamment inconscient pour sortir [...]. D'après John Bastable, Paroles de combattant : Stalingrad |
Récits des combats par Anton Dragan, officier soviétique.
J’arrivais à la gare avec mon unité [...]. Par petits groupes, nos hommes se confectionnèrent des abris à l’intérieur des immeubles à moitié en ruines. [...] À l’aube, des bombardiers allemands se mirent à lancer des centaines de bombes sur la gare. Puis ce fut le tour de l’artillerie. La gare était en feu, les murs explosaient, le fer se déformait [...]. Le soir, les Allemands n’avaient toujours pas réussi à s’emparer du bâtiment. [...] À un moment, les Allemands se retrouvèrent derrière nous. Ils s’étaient rassemblés dans un immeuble sur la place, que nous appelions « la fabrique à clous » [...]. Nous lançâmes une contre-attaque [...]. Le combat se poursuivit à l’intérieur du bâtiment. [...] Repoussés par les Allemands sur trois côtés, nous étions à court de munitions, de nourriture et manquions de sommeil. [...] Les coups de couteau, de pelle et de crosse de fusil étaient très pratiques. [...] Toute la nuit, les combats firent rage. D'après John Bastable, Paroles de combattant : Stalingrad |