Directeur général de Bordeaux Gironde Investissement, l'agence de développement économique chargée d'attirer de nouvelles sociétés et de les orienter, Robert Ghilardi de Benedetti: "L'effet LGV, on le sent depuis plus d'un an. Nous traitions auparavant environ 35 dossiers d'implantations d'entreprises par an, générant 900 emplois. En 2015 comme en 2016, nous avons doublé : nous en sommes à près de 70 dossiers pour 1.400 emplois. Ixxi, filiale de la SNCF, s'est installée dans la métropole, Axa Wealth Services également et d'autres projets avec Axa sont en cours. Beaucoup de dossiers concernent le secteur du numérique mais pas tous. Tous les 15 jours tombe sur notre bureau un dossier d'un hôtelier qui cherche 500 m2 dans le Triangle d'or bordelais. Autant dire que c'est compliqué... Nous avons aussi plusieurs projets dans le Sud Gironde, avec des transformations de châteaux viticoles prestigieux qui s'orienteraient vers de l'hébergement, du loisir..." Plusieurs sources évoquent ainsi un énorme projet de rachat de vignes par des investisseurs russes dans les environs de Latresne, au Sud-Est de Bordeaux, avec à la clé un hôtel 5 étoiles, des spas, et une centaine d'emplois créés.
Un point important sera à suivre avec attention : celui des retombées en dehors de la métropole bordelaise. Outre le Bassin d'Arcachon et le Saint-Emilionnais, dont les réputations touristiques ne sont plus à faire, d'autres zones se mobilisent. Angoulême et Poitiers, qui seront directement desservies, veulent tirer leur épingle du jeu. D'autres villes ne veulent pas être oubliées et voir le phénomène de métropolisation s'accentuer. Le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, qui regroupe désormais les ex Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes, s'est emparé du sujet et compte veiller aux connections avec le réseau TER, notamment. Son président Alain Rousset parle volontiers de la LGV comme d'un "accélérateur de croissance" au profit de territoires bénéficiant déjà d'une bonne dynamique tant démographique qu'économique. La collectivité régionale est celle qui a, de loin, le plus contribué. Selon Alain Rousset, la LGV doit devenir "un fort levier en matière d'attractivité" et doper les échanges, non seulement avec l'Ile-de-France mais aussi entre les territoires néo-aquitains eux-mêmes. C'est tout ce qu'espère le monde économique régional.
Etude de cas: un aménagement à l'échelle locale, le projet Euratlantique à Bordeaux
Les chiffres-clés d'Euratlantique
Le quartier de Saint Jean Belcier aujourd'hui
Plan du projet Euratlantique
Le quartier Saint Jean Belcier dans le projet Euratlantique
Le rôle d'un aménageur: l'exemple d'EPA dans le projet Euratlantique
Habiter
Le principal enjeu métropolitain est de produire du logement abordable (maîtrise des prix) et de qualité, pour tous, en favorisant la diversité des populations et des usages de la ville au sein d’un même quartier. Les logements doivent répondre aux besoins de la société actuelle : plus de grands logements (familles nombreuses et recomposées, colocations, accueil de parents âgés, etc), des logements qui privilégient l’ouverture sur l’extérieur (loggias, terrasses), la mutualisation d’espaces fonctionnels (parking, buanderie, etc) et des services de proximité. extrait du site internet Bordeaux-Euratlantique