Prospectus de présentation de l’Encyclopédie de Diderot et d'Alembert
« Le but d'une Encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre ; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de les transmettre aux hommes qui viendront après nous ; afin que les travaux des siècles passés n’aient pas été des travaux inutiles pour les siècles qui succèderont ; que nos neveux, devenus plus instruits, deviennent en même tems plus vertueux et plus heureux, et que nous ne mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain . »
Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, 1751-1772 article "encyclopédie"
Sous la direction de Diderot et d'Alembert, plus de deux cents collaborateurs connus ont collaboré à cette entreprise, l'une des plus ambitieuses qu'ait tentées l'édition française sous l'Ancien Régime. Médecins, écrivains, juristes, artisans, artistes, grands commis, officiers, amateurs d'art, prêtres ou pasteurs, ils avaient le projet commun de présenter à l'Europe cultivée de leur temps un tableau aussi clair que possible de l'ensemble des connaissances acquises depuis la Renaissance. Extrait du site internet de l’exposition « Lumières » à la BNF
L'Europe des Lumières à travers l'exemple de Voltaire
Lecture de la tragédie de Voltaire, l’Orphelin de la Chine, dans le salon de Mme Geoffrin en 1755.
Anicet Charles Gabriel Lemonnier, 1812, Château de Malmaison.
Déclaration unanime des treize États unis d'Amériqueréunis en Congrès le 4 juillet 1776
Lorsque dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l'ont attaché à un autre et de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit, le respect dû à l'opinion de l'humanité l'oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la séparation. Nous tenons pour évidentes par elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. La prudence enseigne, à la vérité, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l'expérience de tous les temps a montré, en effet, que les hommes sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu'à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés. Mais lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future. Telle a été la patience de ces Colonies, et telle est aujourd'hui la nécessité qui les force à changer leurs anciens systèmes de gouvernement. L'histoire du roi actuel de Grande-Bretagne est l'histoire d'une série d'injustices et d'usurpations répétées, qui toutes avaient pour but direct l'établissement d'une tyrannie absolue sur ces États.
Au milieu du XVIIIè siècle, un philosophe, Diderot et un mathématicien, d’Alembert décident de faire collaborer plus de cent auteurs européens du courant des Lumières pour la rédaction de « l’Encyclopédie ».
Elle est rédigée de 1751 à 1772. Elle est composée de 17 volumes de textes et 11 volumes de planches. Les auteurs y développent les idées des lumières et les diffusent ainsi dans toute l’Europe.
Sa publication a été censurée à plusieurs reprises par le roi de France ou l’Eglise.