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Centre historique : Espace compris à l’intérieur des anciens remparts. 1 : Les remparts ont été détruits pour construire un boulevard périphérique.
Faubourgs industriels : Extension de la ville à l’époque industrielle, avec le développement des chemins de fer. 2 : Cimetières construits à l’extérieur du centre historique par manque de place. Ancienne usine (1ere industrialisation), désaffectée, ou affectée à un nouvel usage (musée par exemple).
Banlieues : Extension de la ville depuis l’époque industrielle, jusqu’aux périphéries actuelles plus lointaines. La densité du bâti diminue progressivement vers l’extérieur. 3 : Quartier d’affaires. Immeubles de bureaux. 4 : Grands ensembles. Habitat collectif construit après la 2nde guerre mondiale pour reloger la population. Quartiers parfois en crise sociale et économique suite au départ des classes moyennes. 5 : Habitat pavillonnaire. Le plus important en superficie, il s’est surtout développé après 1960, avec le rêve de la propriété individuelle pour les classes moyennes. 6 : Zone d’activité. Entreprises industrielles et de services de l’époque post-industrielle, installées à proximité de l’autoroute (en France, le camion a remplacé le train pour le fret au XXe siècle). Très grands centres commerciaux en périphérie lointaine.
Espace périurbain : Transition entre l’espace urbain et l’espace rural, c’est une campagne en cours d’urbanisation. 7 : Village. Parfois, l’urbanisation absorbe ces anciens centres de peuplement. 8 : Nouveau lotissement. Construction de maisons individuelles. Lotir signifie partager une parcelle en plusieurs lots constructibles, vendus séparément. 9 : Mitage. L’espace rural est parsemé de construction nouvelles. Espace rural : Inclut l’ensemble des communes non urbaines. 10 : L’agriculture et l’élevage sont l’une des activités de l’espace rural, mais pas seulement : certaines campagnes sont industrielles, touristiques, résidentielles …
Croquis simplifié de l'aire urbaine Cliquez sur l'image pour la voir en grand
Évolution de la population active des 25 à 54 ans dans les grandes aires urbaines entre 2006 et 2011 (INSEE)
Attractives, les très grandes aires urbaines ont enregistré les progressions de population active les plus fortes. La présence sur leur territoire de secteurs d’activité moins exposés aux difficultés économiques et une plus forte qualification des emplois ont permis à ces espaces de mieux résister à la crise, renforçant ainsi le phénomène de métropolisation. Les 14 très grandes aires urbaines françaises ont ainsi capté plus de 80 % de l’augmentation de l’emploi sur cette période (dont 30 % pour la seule grande aire urbaine parisienne).
Par exemple, Rennes se place en 10e position des plus grandes aires urbaines françaises. Le tissu productif rennais se caractérise par un poids plus faible de l’industrie, où l’emploi diminue, et par la progression de l’emploi tertiaire. L’emploi industriel y a régressé au même rythme que celui de l’ensemble des treize grandes aires urbaines de province (– 8,7 %). Dans le même temps, le tertiaire marchand, légèrement sous représenté, y a progressé plus vite (+ 10,6 % contre + 7,2 %). La structure des emplois rennais s’est ainsi rapprochée de celle des autres très grandes aires urbaines. Au total, l’emploi a augmenté de 5,6 % à Rennes, plus fortement que pour la moyenne des très grandes aires urbaines (4,7 %) et l’ensemble France métropolitaine (+ 1,9 %)
Pour Rennes, cette progression de l’emploi s’est accompagnée d’une forte augmentation de la population active quelle que soit la tranche d’âge. En particulier, le nombre d’actifs de 15 à 24 ans y a progressé de 6,5 % et celui des 25-54 ans de 5,1 % contre respectivement 4,6 % et 2,6 % dans les plus grandes aires urbaines de province. Dans cette dernière tranche d’âge, ces évolutions s’accompagnent d’une mutation sociale. La proportion de cadres augmente de 1,9 point pour atteindre 20 % de la population active, alors que celles des employés (25 %) et des ouvriers (20,4 %) diminuent. Comme pour l’ensemble de la Bretagne, le décalage entre la progression des actifs et celle de l’emploi entraîne cependant une montée de la proportion de chômeurs. Celle-ci grimpe de 7 % à 7,9 % pour les actifs de 25 à 54 ans et de 4,9 % à 6,5 % pour ceux de 55 à 64 ans. Ces chiffres restent cependant bien en deçà de ceux observés dans l’Hexagone (respectivement 10,6 % et 9,1 %).
Urbain : adjectif qualifiant tout ce qui est en rapport avec la ville. On parle d’unité urbaine pour désigner la ville et ses banlieues. On peut parler d’espace urbain voire d’aire urbaine pour désigner une ville importante, sa banlieue et les villes qui l’environnent.
Densité de population : nombre moyen d’habitant sur une surface donnée. Pour l’obtenir, il suffit de diviser le nombre total d’habitant par la surface. On l’exprime souvent en h/km² ou h/hectare.
Centre-ville : partie réduite de la ville où se trouvent les administrations et qui sert souvent de vitrine à la ville. Souvent en Europe, le centre-ville correspond au cœur historique de la ville.
Ville : ensemble d’habitation groupée comptant au moins 2000 habitants. Quand la ville s'agrandit pour devenir une agglomération on parle alors de ville-centre.
Ville-centre: ville principale de l'aire urbaine, celle qui donne son dynamisme à l'espace environnant et autour de laquelle gravite le reste des villes de l'aire urbaine, banlieue comme couronne périurbaine.
Banlieue: ensemble de communes de l'unité urbaine qui ne sont pas des ville-centres et dépendent d'une ville-centre pour leur activité.
Agglomération ou unité urbaine ou pôle urbain: ensemble d’habitations groupées constituée par une ville-centre et les banlieues qui l’entourent.
Couronne périurbaine: recouvre l'ensemble des communes de l'aire urbaine à l'exclusion de son pôle urbain.
Ce sont des communes ou unités urbaines, dont au moins 40 % des actifs résidents travaillent dans le pôle ou dans les communes attirées par celui-ci.
Aire urbaine: ensemble constitué par un pôle urbain et sa couronne périurbaine dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.
Métropole : dans le vocabulaire urbain, une métropole est un pôle urbain important qui dispose d'une zone d'influence économique étendue et parfois d'autres pouvoirs (politiques, culturels...). On peut parler de métropole de niveau mondial (« Ville-mondes telles Tokyo, Londres, New-York, Paris), continental, national ou régional.
Etalement urbain : aussi appelé périurbanisation ou rurbanisation, ce terme désigne l’extension d’une ville sur les campagnes environnantes. L’espace rural devient alors urbain. Ces habitants sont d’ailleurs souvent d’anciens habitants des villes et non des ruraux et leurs activités ne sont pour la plupart pas agricole mais liées à l'espace urbain.
Migrations pendulaires : mouvements de population quotidiens (matin et soir) le plus souvent liés au travail. Espace rural : portion du territoire où l'influence urbaine est très faible voire inexistante. Traditionnellement, on y pratique des activités agricoles même si de plus en plus des activités tertiaires (tourisme notamment via des parcs naturels par exemple) viennent diversifier l'économie locale et relier ces espaces à la ville indirectement.
Dates
Que retenir?
Les aires urbaines de toutes tailles sont organisées selon un modèle similaire. La ville-centre est le cœur de l'aire et impose son dynamisme économique (ou son absence de dynamisme) à l'ensemble de l'aire autour. Lorsque des activités économiques particulièrement actives (tourisme, services divers, industries de pointes par exemple) sont présentes dans la ville-centre, alors, en général, cela entraîne uneexpansion de l’espace urbain et l'arrivée de nouveaux habitants autour de la ville-centre.
Ces nouveaux arrivants, plutôt que d'habiter la ville-centre, souvent déjà très peuplée et où le logement est cher, s'agglomèrent autour de la ville-centre dans la banlieue puis lorsque l'aire urbaine continue de grandir dans les espaces périurbains. C'est l'étalement urbain qui du coup met au centre des préoccupations des habitants et des dirigeants politiques le cadre de vie mais également les problèmes de transports quotidien du fait des migrations pendulaires.
Les grandes aires urbaines combinent à cela le phénomène de métropolisation: plus l'aire concentre d'activités économiques, plus elle se peuple et plus elle attire de nouvelles activités, entraînant ainsi une croissance forte des grandes aires urbaines au détriment des autres espaces. Ces métropoles telles Paris, Lyon, Toulouse, Lille et quelques autres doivent gérer les mêmes problèmes environnementaux et de transports que les autres tout en faisant attention à leur image de marque régionale, nationale ou internationale dont leur dynamisme dépend en partie.