Le citoyen sans-culotte (au coeur de la politique des montagnards durant la terreur 1793-94) vu par un journal révolutionnaire
“C'est un être qui va toujours à pied, qui n'a pas de millions comme vous voudriez tous en avoir, point de châteaux, point de valets pour le servir, et qui loge tout simplement avec sa femme et ses enfants, s'il en a, au quatrième ou au cinquième étage. Il est utile, il sait labourer un champ, forger, scier, limer, couvrir un toit, faire des souliers et verser jusqu'à la dernière goutte de son sang pour le salut de la République.” Extrait du journal "Le père Duchesne" 1793 |
Le citoyen du Directoire (1795-1799) vu par un membre du conseil des cinq-cents
« Nous devons être gouvernés par les meilleurs, les meilleurs sont les plus instruits et les plus intéressés au maintien des lois. Or, à peu d'exceptions près, vous ne trouverez pareils hommes que parmi ceux qui possédant une propriété, sont attachés au pays qui la contient, aux lois qui la protègent, à la tranquillité qui la conserve, et qui doivent à cette propriété et à l'aisance qu'elle donne l'éducation qui les a rendus propres à discuter avec sagacité et justesse les avantages et les inconvénients des lois qui fixent le sort de leur patrie ». Boissy d'Anglas, commentant la constitution de l'an III (1795) le 5 messidor an III devant la Convention Source |
PROCLAMATION DU GÉNÉRAL EN CHEF BONAPARTE
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Une autre version de l'histoire, écrite au moment de la mort de Napoléon 1er ^par ses partisans (1821)
(10 novembre 1799) Tout se passa comme il avait été convenu. Sur les sept heures du matin, le conseil des anciens s'assembla. Cornudet, Lebrun, Fargues, peignirent (décrivirent) les malheurs de la république, les dangers, dont elle était environnée, et la conspiration permanente pour rétablir le règne de la terreur. « La république est menacée, il faut prendre des mesures de salut public ; on est assuré de l’appui du général Bonaparte. » Aussitôt que la majorité du conseil se fut assurée que cela était d'accord avec Napoléon, le décret passa, mais non sans une forte opposition. Napoléon reçut les compliments des officiers et leur dit qu'il comptait sur eux tous pour sauver la France. Eu même temps, il leur fit connaître que le conseil des anciens, autorisé par la constitution, venait de le revêtir du commandement de toutes les troupes. Il se rendit à la barre du conseil des anciens, environné de ce brillant cortège. II dit :. « Vous êtes la sagesse de la nation, c'est à vous d'indiquer dans cette circonstance les mesures qui peuvent sauver la patrie: je viens environné de tous les généraux, vous promettre l'appui de tous leurs bras. » Le bruit se répandit bientôt dans toute la capitale, que Napoléon était aux Tuileries, et que ce n'était qu'à lui seul qu'il fallait obéir. Le peuple y courut en foule: les uns, mus par la simple curiosité de voir un général si renommé, les autres, par élan patriotique et par zèle, pour lui offrir leur assistance. La proclamation suivante fut affichée partout. «Citoyens, le conseil des anciens, dépositaire de la sagesse nationale, vient de rendre un décret. Il me charge de prendre des mesures pour la sûreté de la représentation nationale. Sa translation est nécessaire et momentanée; le corps-législatif se trouvera à même de tirer la république du danger imminent où la désorganisation de toutes les parties de l'administration nous conduit. Il a besoin, dans cette circonstance essentielle, de l'union et de la confiance. Ralliez-vous autour de lui: c'est le seul moyen d'asseoir la république sur les bases de la liberté civile, du bonheur intérieur, de la victoire, et de la paix. » Mémoires écrits pour servir à l’Histoire de France, sous Napoléon, écrits à Sainte-Hélène, par les généraux qui ont partagé sa captivité, 1821. source Une autre vision de l'événement 40 ans plus tard, au moment du retour des cendres de Napoléon en France (1840) |