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1.1 Comment s’organisent les aires urbaines en France aujourd’hui?
Les aires urbaines de toutes tailles sont organisées selon un modèle similaire. La ville-centre est le cœur de l'aire urbaine et impose son dynamisme économique (ou son absence de dynamisme) à l'ensemble de l'aire autour. Lorsque des activités économiques particulièrement actives sont présentes dans la ville-centre comme par exemple un quartier d’affaire, des activités touristiques ou des industries de pointes, alors, en général, cela entraîne une expansion de l’espace urbain et l'arrivée de nouveaux habitants autour de la ville-centre. Ces nouveaux arrivants, plutôt que d'habiter la ville-centre, souvent déjà très peuplée et où le logement est cher, s'agglomèrent autour de la ville-centre dans la banlieue puis lorsque l'aire urbaine continue de grandir dans les espaces périurbains. C'est l'étalement urbain qui du coup met au centre des préoccupations des habitants et des dirigeants politiques le cadre de vie mais également les problèmes de transports quotidien du fait des migrations pendulaires. La banlieue est marquée par la diversité des paysages qui peuvent être aussi bien des grands ensembles (barres et tours de logements collectifs) que des quartiers pavillonaires. Son unité n’est pas liée au paysage mais à son rôle: loger les personnes qui travaillent dans la ville centre à moindre coût. L’espace périurbain composé de petites villes et de villages répond à la même exigence puisqu’au moins 40% de ses habitants travaillent dans l’unité urbaine (ville centre+banlieue) mais sa densité de population est plus faible.
1.2 Comment les aires urbaines évoluent-elles?
Les grandes aires urbaines combinent à cela le phénomène de métropolisation: plus l'aire concentre d'activités économiques, plus elle se peuple et plus elle attire de nouvelles activités, entraînant ainsi une croissance forte des grandes aires urbaines au détriment des autres espaces et une grande concurrence entre elles. Ces métropoles telles Paris, Lyon, Toulouse, Lille et quelques autres doivent gérer les mêmes problèmes environnementaux et de transports que les autres tout en faisant attention à leur image de marque régionale, nationale ou internationale dont leur dynamisme dépend en partie. L’espace rural quant à lui, caractérisé désormais par le fait de n’être sous l’influence d’aucune métropole, est un espace de plus en plus réduit.
1.3 Le vocabulaire de la ville (urbain)
Urbain : adjectif qualifiant tout ce qui est en rapport avec la ville. On peut parler d’espace urbain voire d’aire urbaine pour désigner une ville importante, sa banlieue et les villes qui l’environnent.
Centre-ville : partie réduite de la ville où se trouvent les administrations et qui sert souvent de vitrine à la ville. Souvent en Europe, le centre-ville correspond au cœur historique de la ville.
Ville : ensemble d’habitations groupées comptant au moins 2000 habitants. Quand la ville s'agrandit pour devenir une agglomération on parle alors de ville-centre pour désigner la ville la plus importante de l’agglomération.
Métropole (sens administratif): en France, on donne ce nom à des structures intercommunales à l’intérieur de grandes aire urbaines comme à Lyon ou Lille. Attention, le mot métropole plusieurs sens selon le contexte.
Unité urbaine/ Agglomération: ensemble d’habitations groupées constituée par une ville-centre et les banlieues qui l’entourent. On parle aussi parfois d’unité urbaine ou de pôle urbain (si au 10 000 emplois y sont offerts).
Communes périurbaines: communes qui se caractérisent comme des espaces où au moins 40 % des actifs travaillent dans une commune appartenant à un pôle urbain.
Etalement urbain : aussi appelé périurbanisation ou rurbanisation, ce terme désigne l’extension d’une ville sur les campagnes environnantes par la création de communes périurbaines. L’espace rural devient alors urbain. Ces habitants sont d’ailleurs souvent d’anciens habitants des villes et non des ruraux.
Métropole (selon le vocabulaire de la géographie urbaine) : dans le vocabulaire urbain, une métropole est un pôle urbain important qui dispose d'une zone d'influence économique étendue et parfois d'autres pouvoirs (politiques, culturels...). On peut parler de métropole de niveau mondial (“Ville-mondiales” telles Tokyo, Londres, New-York, Paris), continental, national ou régional. Attention, le mot métropole plusieurs sens selon le contexte.
Espace rural : portion du territoire où l'influence urbaine est très faible voire inexistante. Traditionnellement, on y pratique des activités agricoles même si de plus en plus des activités tertiaires (tourisme notamment via des parcs naturels par exemple) viennent diversifier l'économie locale et relier ces espaces à la ville indirectement.
Densité de population : nombre moyen d’habitant sur une surface donnée. Pour l’obtenir, il suffit de diviser le nombre total d’habitant par la surface. On l’exprime souvent en h/km² ou h/hectare.
Migrations pendulaires : mouvements de population quotidiens (matin et soir) le plus souvent liés au travail.
Chapitre 2/ Les espaces productifs et leurs évolutions
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2.1 La France: une puissance agro-alimentaire
La France reste aujourd’hui une puissance agricole de niveau mondial même si de moins en moins de personnes travaillent dans cette activité qui fait partie du secteur primaire. Elle est présente sur une grande part du territoire et se caractérise par sa diversité. Le Nord de la France est dominé par la culture céréalière, l’Ouest de la France par l’élevage, la France dispose aussi de nombreuses régions viticoles (vignes) et maraîchères (fruits et légumes) renommées. Dans le centre et le sud-ouest de la France sont pratiquées des polycultures (association élevage-céréales) peu productives et moins rentables que les cultures précédemment citées de même que l’élevage extensif dans les montagnes. Aujourd’hui, de plus en plus, l’élevage et la culture hors-sol, bien plus productifs que l’agriculture traditionnelle, sont pratiqués. Pour rester active, l’agriculture est devenue un maillon de l’industrie agro-alimentaire (transformation des produits agricoles tels que boites de conserves, plats préparés, yaourts, laits en poudre…) et contribue du coup à l’industrie à travers des produits transformés (yaourts, fromages, lait en poudre, boites de conserves, pains industriels…) et au commerce international grâce à des entreprises transnationales(Bel, Danone, Mc Cain, Harry’s…).
2.2 La France: une puissance industrielle diversifiée
La puissance industrielle française (secteur secondaire) repose cependant avant tout sur les industries de pointes concentrées dans les technopoles (informatique, pharmacie, chimie…). Les principaux centres de l’industrie française sont la région parisienne, les régions lyonnaise et Lilloise ainsi que l’Alsace, des régions proches des grandes métropoles et du coeur économique de l’Europe. Néanmoins, L’ouest de la France, peu industrialisé jusqu’ici (sauf industries agro-alimentaire) devient attractif. Cette industrie puissante s’accompagne d’une volonté de production d’énergie importante comme le prouve les nombreuses centrales nucléaires localisées notamment dans la vallée du Rhône. L’industrie emploie aujourd’hui deux fois moins de personnes qu’il y a cinquante ans lorsque l’elle était l’activité économique principale de la France. Aujourd’hui, les industries traditionnelles (sidérurgie, mine, textile…) sont en crise et les régions qui les accueillent sont en reconversion, en particulier dans le tourisme par exemple.
2.3 La France: une domination du secteur des services
Le secteur des services (secteur tertiaire) domine d’ailleurs largement l’économie française et emploie une large partie de la population (près des ¾). De nombreux équipements sont répartis dans la France entière (hôpitaux, lycées, commerces, universités…) même si certaines activités se concentrent avant tout dans les grandes aires urbaines comme les sièges sociaux des grandes entreprises. Parmi toutes les activités du secteur tertiaire, l’une des plus marquantes en France est justement le tourisme qu’il soit balnéaire, culturel ou vert. La France, de par la diversité de ses paysages et la richesse de son histoire, est en effet le pays le plus visité dans le monde et le tourisme occupe aujourd’hui une place de plus en plus importante dans l’économie et le paysage français (stations balnéaires, stations de ski, parcs d’attractions…). Cela s’accompagne par ailleurs d’une extension importante des transports à travers le développement de nombreuses lignes de chemins de fers pour trains à grande vitesse (TGV), de nombreux aéroports et autoroutes. Le principal problème reste tout de même que le réseau de transport est toujours largement centré sur Paris.
2.4 Vocabulaire/ Pour mieux comprendre le cours
Attention/ La classification de l’économie en secteur primaire, secondaire et tertiaire, bien pratique pour décrire l’économie d’un pays dans la deuxième moitié du XXè siècle (1951-2000), est aujourd’hui pratiquement abandonnée par les économistes puisque comme on l’a vu en cours les entreprises aujourd’hui travaillent pour la plupart dans les trois secteurs à la fois. Néanmoins, pour votre culture personnelle et parce que je m’en suis servi dans le cours pour vous aider à comprendre les bases de l’économie en France je vous en donne les définitions.
Le secteur primaire regroupe l’ensemble des activités dont la finalité consiste en une exploitation des ressources naturelles : agriculture, pêche, forêts, mines, gisements. Toutefois, selon le point de vue, les industries extractives (mines) peuvent aussi être classées dans le secteur secondaire. Le secteur secondaire regroupe l’ensemble des activités consistant en une transformation plus ou moins élaborée des matières premières (industries manufacturières, construction). Le secteur tertiaire se définit par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire). Il peut être marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ou non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale). Filière agroalimentaire (ou IAA industrie agroalimentaire) : ensemble des entreprises agricoles (production de la matière première), industrielles ( transformation de la matière première en produit de consommation) et de services (commercialisation, transports et autres) qui contribuent au passage d’une matière première agricole (céréale, lait, oeuf, fruits, légumes…) à un produit de consommation courante (boîte de conserve, yaourt, plats surgelés, pain de mie…). Elle regroupe donc des activités primaires, scondaires et tertiaires.
Elevage Intensif/extensif/hors-sol: l’élevage consiste à élever des animaux pour la consommation humaine qu’il s’agisse de vache (bovins), de porcs (porcins), de moutons (ovins), de volailles (avicolees) ou tout autre animal. Il est extensif s’il se fait sur de grands espaces naturels comme dans les montagnes, intensif lorsque l’espace par animal est réduit et le contact avec la nature faible. L’élevage intensif peut même être hors-sol lorsqu’il se fait sans lien avec le lieu dans lequel se trouve l’exploitation (la nourriture est achetée ailleurs, les bêtes enfermées comme certains élevages de volailles en batterie).
Entreprise transnationale/ Sièges sociaux: entreprise dont le siège social (le centre de décision) est dans une partie du monde mais dont l’activité est présente dans plusieurs autres parties du monde (production comme vente).
Industries de pointes/Industries traditionnelles: les industries de pointe sont liées aux technologies les plus modernes (aéronautique, chimie, pharmacie, informatique, énergie entre autres) tandis que les industries traditionnelles sont plus anciennes (textile, métallurgie,mines par exemple).
Reconversion: changement d’activité lorsqu’une région voit son activité principale en crise et que le chômage augmente.
Technopole/ Métropole/ Pôle de compétitivité: une technopole est une aire urbaine où une activité économique liée aux hautes technologies est dominante qui va aménager son espace pour la développer au mieux. Elle est souvent aussi une métropole ou proche d’une métropole c’est à dire une aire urbaine importante avec de l’influence sur sa région et peut être classée pôle de compétitivité par l’Etat c’est à dire être un rassemblement volontaire, sur un territoire, d'entreprises petites, moyennes ou grandes, de laboratoires de recherche et d'établissements de formation .
Chapitre 3/ Les espaces de faible densité et leurs atouts
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3.1 Des espaces faiblement peuplés
La France est aujourd’hui très majoritairement un espace urbain donc densément ou très densément peuplé. Néanmoins, il existe des espaces de faibles densités de population dans certaines régions, en particulier dans une bande Nord-est/Sud-ouest allant des Ardennes aux Pyrénées. Cet espace, autrefois surnommé de manière péjorative “diagonale du vide” tente aujourd’hui de se mettre en valeur en essayant de faire de ses défauts des atouts.
3.2 Des espaces qui mettent en avant la nature
Tout d’abord, la faible présence humaine permet de valoriser l’aspect naturel des lieux ainsi que des activités agricoles de qualité. On peut par exemple citer le cas des Cévennes qui combinent à la fois la mise en valeur d’un territoire via le tourisme en développant un tourisme vert et plus naturel qu’ailleurs (activités nautiques, vélo, randonnée…) et la mise en avant de produit du terroir (fromages). D’autres régions comme les régions de haute montagne ont également fait de leurs défauts (altitude, pente, climat) des qualités indispensables à leurs nouvelles activités économiques (sports d’hiver), même si cette activité est désormais questionnée par les changements climatiques.
3.3 Des moyens de communication qui créent du lien
Les moyens de communication récents tels Internet et le développement des structures de transports permettent par ailleurs aux entreprises qui s’installent dans ces régions d’avoir une clientèle étendue alors que si elles se limitaient à la clientèle locale, l’entreprise serait vouée à l’échec. Du coup, ces régions autrefois répulsives deviennent un lieu de référence pour certains urbains qui cherchent provisoirement (en vacances) ou à plus long terme un mode de vie plus en lien avec la nature. Ces régions de faibles densités, quoique peu peuplées par définition, sont donc parfois des régions dynamiques en pleine mutation.
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4.1 Quelles sont les particularités des DROM-COM?
Les départements, régions et collectivités d’outre-mer (DROM-COM) sont par définition éloignés de la métropole et donc à la fois des principaux centres de décision français mais aussi de l’Union Européenne. Leur aménagement répond donc à des problématiques différentes du reste du territoire français. Tout d’abord, la plupart des Drom-com sont des îles ce qui est une situation d’exception. Ensuite, ils se situent à proximité de continents et de pays dont les économies sont très différentes de celle de l’Europe. Là où l’économie ou le mode de vie d’un territoire français outre-mer peut apparaître bien meilleur que celui de ses voisins on peut aussi voir qu’il est souvent en retrait par rapport à la situation dans la métropole. C’est par exemple le cas de la Guyane bien plus riche que le Brésil voisin mais dont les habitants sont plus pauvres que la moyenne nationale française.
4.2 Comment la France aménage-t-elle les DROM-COM?
L’aménagement du territoire qui vise à réduire les inégalités a donc pleinement son rôle à jouer dans les DROM-COM. Néanmoins, l’éloignement, des territoires parfois difficiles (climats tropicaux) ou dont les atouts sont très inégalement répartis (importance des littoraux), la proximité de pays d’émigration voisins, rend l’aménagement difficile. Si les équipements touristiques qui sont essentiels à l’économie sont généralement bien présents, les équipements spécifiques aux populations locales sont parfois moins mis en valeur dans les projets d’aménagement d’où le mécontentement de certaines populations ces dernières années (Guadeloupe, Guyane notamment).
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5.1 Des régions françaises inégalement intégrées à l’économie mondiale
La France qu’elle soit métropolitaine ou outre-mer est désormais intégrée à l’économie mondiale. Or, tous les espaces français ne sont pas reliés également aux réseaux européens et mondiaux. Paris et sa région est de très loin la région la plus impliquée, les grandes métropoles du nord ou de l’Est de la France (Lille, Lyon, Marseille) jouent également un rôle important, au moins au niveau européen, mais c’est moins vrai pour le reste du territoire.
5.2 Aménager pour réduire les inégalités
Le rôle de l’aménagement du territoire est donc de réduire ces inégalités au sein du territoire français tant dans le domaine des transports (aéroports, trains à grande vitesse, autoroutes…) que dans les domaines médicaux (déserts médicaux), scolaires (carte scolaire, décentralisation des responsabilités au sein de l’éducation, décentralisation de certaines grandes écoles), économiques ou culturels (ouverture ou déplacements de musées en province comme le centre Pompidou à Metz par exemple). Ce rôle est dévolu aux services publics et aux fonds de l’Etat via les collectivités territoriales (communes, communautés de communes ou d’agglomérations, départements, régions) mais l’Union européenne participe également de même que des entreprises privées ou les habitants eux-mêmes.
Chapitre 6/ L'Union européenne, un nouveau territoire de référence et d'appartenance
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6.1 L’Union Européenne, un ensemble d’Etats volontaire
L’Union européenne est une union d’Etats volontaires pour s’associer. Ces Etats partagent un certain nombre de valeurs communes (démocratie notamment), acceptent de mettre une part de leur vie politique entre les mains des structures européennes (commission européenne de Bruxelles, Parlement de Strasbourg) mais à l’intérieur même de l’Europe, il existe des disparités fortes.
6.2 Un espace diversifié
La première d’entre elles est la différence de richesse et de niveau de vie. Les premiers entrants ainsi que l’ensemble des pays occidentaux et du nord de l’Europe sont en effet plus riches que les autres. Les pays du bassin méditerranéen et plus largement du sud de l’Europe (Espagne, Portugal, Grèce notamment), pauvres à leur entrée dans l’Union ont désormais rattrapé leur retard même si cela a entraîné un endettement colossal. Enfin, les pays de l’Est de l’Europe, anciennement communistes (Roumanie, Pologne par exemple) sont toujours moins performants économiquement que le reste de l’Union Européenne. : Ces différences de richesses font que certains Etats contribuent davantage et touchent peu de subsides européens tandis que d’autres contribuent moins et obtiennent des fonds importantes. De plus, l’union Européenne a créé elle-même ses propres disparités ou les accentue par son fonctionnement : 19 Etats de l’Union Européene sur 27 ont pour monnaie l’Euro depuis 2002 et 22 Etats de l’Union Européenne sur 27 font partie de l’espace de libre circulation Schengen sur les 26 qui le composent.
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7.1 Réalités et limites de la puissance de l’Union européenne
L’union Européenne fait partie de la Triade c'est-à-dire des trois espaces commerciaux et économiques les plus puissants du monde avec L’ALENA (zone de libre échange Etats-Unis/Mexique/Canada) et l’Asie Pacifique. Elle dispose d’ailleurs du plus gros marché intérieur de ces trois zones c’est à dire que beaucoup de produits européens sont vendus en Europe même. C’est donc une puissance économique importante au niveau mondial avec en son sein plusieurs Etats dans les dix premières puissances économiques mondiales même si ces dernières années les difficultés ressenties en matière de dette par certains de ses membres (Grèce, Portugal, Chypre, Espagne, Italie entre autres) ont considérablement affaibli sa position. Par ailleurs, les difficultés ressenties dans la construction politique de l’Union Européenne se ressentent également dans son rôle au niveau mondial. L’Union Européenne n’est en effet pas encore capable à l’heure actuelle de parler d’une seule et même voix en matière de politique étrangère comme l’a démontré il y a quelques années la polémique autour de l’intervention américaine en Irak ou plus récemment les interventions en Lybie ou en Syrie. De plus, le statut diplomatique de chacun des pays de l’Union est différent puisque par exemple la France fait partie des membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU ce qui n’est pas le cas des autres pays de l’Union depuis le départ du Royaume-Uni. L’Union Européenne est donc aujourd’hui une structure puissante au niveau économique mais fragile au niveau politique et diplomatique, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur même si l’actuel conflit ukrainien pousse les européens à davantage de cohésion en matière militaire.
7.2 La France intégrée dans l’Union Européenne
Si la France est un Etat indépendant, sa position géographique et son appartenance à l’Union Européenne font qu’aujourd’hui, certains aspects de ses choix de développement ne peuvent se faire sans concertation avec les pays partenaires. C’est le cas notamment de la politique des transports et de la politique environnementale. Ainsi, le réseau ferroviaire à grande vitesse (TGV), au départ développé selon une logique purement nationale (axe Paris-Lyon-Marseille puis développement de l’ouest de la France) est aujourd’hui davantage axé sur le développement des liens entre la France et le reste de l’Europe (Tunnel sous la Manche, Ligne Thalys vers la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, ligne Lyon-Turin vers l’Italie) des manière à assurer à la France un développement touristique et industriel harmonieux. Désormais, la France est reliée à l’ensemble de l’Europe de l’Ouest par le train et les réseaux routiers, fluviaux, maritimes et aériens viennent compléter fortement le rôle de carrefour du territoire français. Concernant la politique environnementale, le problème est le même : les choix environnementaux d’un pays, en particulier énergétiques, impactent directement la situation des pays voisins. Ainsi, si la France a fait le choix du développement du nucléaire, le risque que suggère cette production d’énergie est important et concerne non seulement les français mais également les pays voisins dont certains, comme l’Allemagne, ont fait le choix de ne plus produire d’électricité de cette manière. Des règles européennes sont ainsi mises en place pour garantir la sécurité des sites concernés. Bien évidemment, l’ensemble des problèmes environnementaux (préservation des forêts, des espaces littoraux, pollution des mers, des fleuves, de l’air, préservation des espèces par exemple) sont gérés au niveau international lorsque le territoire ou la population concerné chevauche plusieurs Etats ou a des conséquences sur plusieurs Etats).