Charlemagne et l’école« Nous avons estimé que les évêques et les monastères qui, par la grâce du Christ, ont été rangés sous notre gouvernement,(...) doivent aussi mettre leur zèle à l’étude des lettres, et les enseigner à ceux qui, Dieu aidant, peuvent apprendre, chacun selon sa capacité. Ainsi,(...) le soin d’apprendre et d’enseigner mettra l’ordre dans le langage afin que ceux qui veulent plaire à Dieu en vivant bien, ne négligent pas de lui plaire en parlant bien. (…) Or, ces dernières années, de plusieurs monastères, des écrits nous ont été adressés (…) et nous avons vu dans la plupart de ces écrits des intentions et des pensées excellentes, mais un langage inculte, car ce qu’une pieuse dévotion leur dictait intérieurement, leur ignorance ne pouvait l’exprimer sans faute, à cause de leur négligence à s’instruire. C’est pourquoi nous avons commencé à craindre que si la science manquait dans la manière d’écrire, de même il y eût beaucoup moins d’intelligence qu’il ne faut dans l’interprétation des Saintes Ecritures. »
Charlemagne, lettre aux évêques et aux abbés, c. 785 ap. J.-C. « De litteris colendis » (Sur l’études des lettres), édité dans Monumenta Germaniae Historica, Hanovre, 1883, ch. I, p. 79 |
Charlemagne et les saxonsPeine de mort pour celui qui entrera de force dans une église, y commettra un vol ou voudra y mettre le feu (…) peine de mort pour le meurtrier d'un prêtre ou d'un évêque (…) peine de mort pour qui brûlera comme les païens le corps d'un homme mort (…) peine de mort pour celui de la race des saxons qui sera trouvé se cachant parmi ses frères et refusant le baptême (…) peine de mort pour qui machinera avec les païens contre les chrétiens (…) peine de mort pour qui sera infidèle au seigneur roi.
Extrait du capitulaire de Padenborn pour la Saxe (789) (traduction du latin Philippe le Bas) |