Les causes de la guerre de cent ans: la fin des capétiens directs
Le roi Charles une fois mort, les barons furent rassemblés pour traiter du gouvernement du royaume. En effet, comme la reine était enceinte et que l’on ne pouvait connaître le sexe de son enfant, aucun n’osait, dans cette incertitude, revendiquer les prérogatives royales ; il était seulement question entre eux de savoir à qui, en qualité de parent le plus proche, le gouvernement du royaume devait être commis, surtout du fait que, dans le royaume de France, une femme ne peut accéder personnellement à la royauté. Les Anglais disaient qu’Édouard, le jeune roi d’Angleterre, était le plus proche parent, comme fils d’une fille de Philippe le Bel et par conséquent neveu de feu Charles, et qu’il devait accéder au gouvernement du royaume et même au trône, si la reine n’accouchait pas d’un enfant mâle. Cependant, beaucoup d’experts en droit canon et en droit civil s’accordèrent sur cette sentence : ils dirent qu’Isabelle, reine d’Angleterre, fille de Philippe le Bel et sœur de Charles le Bel récemment défunt, était écartée du trône et du gouvernement du royaume, non parce qu’elle n’était pas la plus proche de la parenté, mais en raison de la faiblesse de son sexe (le sexe faible désigne les femmes).
En outre, ceux du royaume de France ne supportaient pas d’une âme sereine d’être soumis au gouvernement des Anglais. Le gouvernement du royaume fut remis à Philippe, comte de Valois, et il fut alors appelé régent du royaume. Et, de ce fait, il reçut les hommages du royaume de France. Vers la fin de cette année, à savoir le vendredi saint fut le premier jour d’avril, la reine Jeanne, femme du roi Charles, mit au monde, au bois de Vincennes, une fille ; et comme une femme n’accède pas à la dignité royale, Philippe, comte de Valois, qui était régent, fut désormais appelé roi.
D'après Chronique latine de Guillaume de Nangis et continuations, II G. Géraud éd., Paris, 1843, p. 82-91. (Le texte ci-dessus appartient à la continuation attribuée à Jean de Venette). Traduction in J.-L. Biget, P. Boucheron, La France médiévale, II, Paris, 2000, p. 73-74.
En outre, ceux du royaume de France ne supportaient pas d’une âme sereine d’être soumis au gouvernement des Anglais. Le gouvernement du royaume fut remis à Philippe, comte de Valois, et il fut alors appelé régent du royaume. Et, de ce fait, il reçut les hommages du royaume de France. Vers la fin de cette année, à savoir le vendredi saint fut le premier jour d’avril, la reine Jeanne, femme du roi Charles, mit au monde, au bois de Vincennes, une fille ; et comme une femme n’accède pas à la dignité royale, Philippe, comte de Valois, qui était régent, fut désormais appelé roi.
D'après Chronique latine de Guillaume de Nangis et continuations, II G. Géraud éd., Paris, 1843, p. 82-91. (Le texte ci-dessus appartient à la continuation attribuée à Jean de Venette). Traduction in J.-L. Biget, P. Boucheron, La France médiévale, II, Paris, 2000, p. 73-74.
La guerre de cent ans en cartes
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Jeanne d'Arc et la confirmation de la monarchie française
La chevauchée de Jeanne d'Arc et Charles VII d'après les miniatures du poème Les vigiles de Charles VII" de Martial d'Auvergne". Cliquez sur les images pour les voir plus grandes.
De la guerre de cent-ans à Louis XI : la naissance de l’Etat français
En 1328, Charles IV meurt sans héritier. En principe, son neveu doit lui succéder. Cependant, celui-ci, déjà héritier du trône d’Angleterre (Edouard III) deviendrait roi des deux pays. Les légistes du roi de France, spécialistes du droit, mettent en avant une loi oubliée depuis longtemps pour empêcher cela : la loi salique stipule qu’une femme ne peut pas transmettre le pouvoir royal. Or Edouard III est le fils d’Isabelle fille de Philippe IV.C’est donc le cousin de celui-ci (Philippe VI) qui devient roi et crée la dynastie des Valois. Cela entraîne également le début de la guerre de cent ans entre la France et l’Angleterre.
Dans un premier temps, la France connaît de nombreuses défaites ( Crécy en 1346 , Azincourt en 1415 ). Puis en 1429, Jeanne d’Arc prend la tête de l’armée et reconquiert le nord de la France. Elle prend Orléans puis fait sacrer le roi Charles VII à Reims. La France l’emporte mais Jeanne d’Arc est capturée et brûlée vive à Rouen en 1431.
Par la suite, le roi Louis XI (1461-1483) renforce le pouvoir royal : il lève des impôts régulièrement, monte une armée royale permanente et lutte victorieusement contre des vassaux puissants (Ducs de bourgogne).
Dans un premier temps, la France connaît de nombreuses défaites ( Crécy en 1346 , Azincourt en 1415 ). Puis en 1429, Jeanne d’Arc prend la tête de l’armée et reconquiert le nord de la France. Elle prend Orléans puis fait sacrer le roi Charles VII à Reims. La France l’emporte mais Jeanne d’Arc est capturée et brûlée vive à Rouen en 1431.
Par la suite, le roi Louis XI (1461-1483) renforce le pouvoir royal : il lève des impôts régulièrement, monte une armée royale permanente et lutte victorieusement contre des vassaux puissants (Ducs de bourgogne).