Le « schisme » de 1054 vu par Psellos : éloge funèbre de Michel CérulaireMichel Cérulaire est le patriarche de Constantinople de 1043 à 1058. Il est excommunié en 1054 par l'Eglise de Rome mais reste patriarche de Constantinople. Ce discours est prononcé à sa mort cinq ans plus tard.
«Les Latins croient professer l’orthodoxie (la vraie croyance chrétienne) et ne différer de nous sur rien d’important, alors que leur croyance est en tous points impie (fautive) : je ne sais si l’on pourrait trouver deux choses plus dissemblables que leur opinion et la nôtre (...) (Le patriarche de Constantinople Michel Cérulaire) se dépensa pour sa métropole ; pour la défendre, il (...) lutta avec plus d’ardeur encore que sur les autres sujets (...) tirant ses preuves de l’Ecriture Sainte. (...) Lorsqu’il eut connaissance de leur déclaration (son excommunication), ou, pour mieux dire, de leur piège, notre grand patriarche la déchira, écarta de la communauté ces gens impies dans tous les domaines et les mit aussitôt sous le coup de la plus terrible malédiction. » Psellos, Eloge funèbre de Michel Cérulaire source |
L'appel à la croisade d'Urbain II en 1095 vu par Foucher de ChartresEn 1095, l'Empire byzantin est attaqué par des peuples musulmans voisins et demande de l'aide aux chrétiens d'Occident.
Ô fils de Dieu ! (...) Il importe que, sans tarder, vous vous portiez au secours de vos frères qui habitent les pays d'Orient et qui déjà bien souvent ont réclamé votre aide. En effet, comme la plupart d'entre vous le savent déjà, un peuple venu de Perse, les Turcs, a envahi leur pays. (...) Ces Turcs détruisent les églises ; ils saccagent le royaume de Dieu. (...) Je vous supplie de vous rendre à temps au secours des chrétiens et de repousser ce peuple néfaste loin de nos territoires. Je le dis à ceux qui sont ici, je le mande à ceux qui sont absents : le Christ l'ordonne. À tous ceux qui y partiront et qui mourront en route, que ce soit sur terre ou sur mer, ou qui perdront la vie en combattant les païens, la rémission de leurs péchés sera accordée. Et je l'accorde à ceux qui participeront à ce voyage, en vertu de l'autorité que je tiens de Dieu. Quelle honte, si un peuple aussi méprisé, aussi dégradé, esclave des démons, l'emportait sur la nation qui s'adonne au culte de Dieu et qui s'honore du nom de chrétienne ! (...) source |